lundi 27 décembre 2010

André Breton ////////////////// Entretien 1 et 2/9

Max Ernst /////// peinture



















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Max Ernst /////// collage

Max Ernst, né le 2 avril 1891 à Brühl et mort le 1er avril 1976 (84 ans) à Paris, est un peintre et sculpteur allemand, artiste majeur des mouvements Dada et surréaliste.

En 1933, Max Ernst part en Italie pour trois semaines, au cours desquelles il réalisera 184 collages à partir de gravures sur bois issues de romans populaires illustrés, de journaux de sciences naturelles et même de catalogues de vente publiés au XIXe siècle. (Voir le zoomorama)
Ces collages vont composer le roman « Une semaine de bonté », publié à Paris en 1934 et dont les thèmes des catastrophes, de la violence et du pouvoir se mélangent à des allégories mythologiques, des contes de fées, des légendes et des rêves.
Ils sont considérés comme l'un des secrets les mieux gardés de l'art du XXe siècle. Jusqu'à présent, ils n'ont été exposés qu'une fois, en 1936 à Madrid. C'est donc l'occasion d'apprécier cette œuvre fascinante de Max Ernst, figure incontournable du dadaïsme et du mouvement surréaliste, artiste majeur du XXe siècle.


« Max Ernst sublime l'art du collage », dans Le Monde 















La femme 100 têtes //////////// Max Ernst

 La femme 100 têtes
Auteur et artiste: Max Ernst (1891-1976)
Introduction: André Breton (1896-1966)
Édition: Paris, Éditions du Carrefour, 1929

En 1929, Max Ernst, artiste surréaliste, publie un roman-collage, le premier d'une série. Ce n'est pas une vraie bande dessinée mais une sorte d'histoire en images. Pour réaliser ces images, il choisit des fragments de gravures sur bois provenant de magazines, d'encyclopédies et de romans insignifiants du dix-neuvième siècle. Certains collages forment une parodie de certaines œuvres d'art célèbres. Les combinaisons inédites de matériel scientifique avec des personnages qui planent, et de paysages aux décors surprenants, donne à voir un monde onirique et bizarre qui est devenu l'image de marque du surréalisme. Dans l'introduction du livre, on fait l'éloge de ces scènes. On le considère comme 'le livre d'images idéal de cette époque', qui nous dévoilerait l'avenir qui nous attend. 'Des yeux d'enfants, grands et étonnés, s'ouvrent comme des ailes de papillon sur les rives du lac'. Selon l'introduction, il n'y avait plus qu'à attendre que surgisse 'la première centaine de visions féeriques'. Ces mots à tendance prophétique sont d'André Breton, fondateur du surréalisme.
Breton avait invité Max Ernst en 1921 à faire une exposition à Paris dans la Galerie Au Sans Pareil. C'était sa première exposition en solo. Ernst (né à Cologne) avait exposé auparavant dans les milieux expressionnistes et dadaïstes allemands. Il est peintre mais il est également critique d'art. En 1922, il quitte son pays d'origine et part pour Paris. En 1941, il fuit la Gestapo et s'installe en Amérique, où il avait déjà régulièrement exposé son travail depuis 1932. Il devient citoyen américain mais revient à Paris en 1953. Il déménagera plus tard vers le sud de la France et il se fait naturaliser français. Comme peintre, il est devenu célèbre dans le monde entier.

Des élements héteroclites

Dans les collages, Ernst réunit des éléments hétéroclites, qui ne forment pas un ensemble logique. En fait, grâce à la technique du collage, ils sont en quelque sorte 'démocratisés', aucun des éléments n'y joue un rôle principal. Il n'y a pas de lien ni de hiérarchie. Peut-être qu'un des éléments ressort plus qu'un autre, se trouve plus au centre de l'image, mais la différence entre le principal et le secondaire est supprimée; c'est au lecteur d'établir une hiérarchie. Ernst a fait le choix des éléments. Par ailleurs, il voulait camoufler le sens de la gravure originale. C'est pour cela qu'il évitait certaines images reconnaissables, comme les illustrations de Gustave Doré et de William Blake.
Le surréalisme fut un choc pour le monde entier. Ernst était un pionnier à cause de ses nouvelles techniques qu'il nommait Übermalung, frottage, grattage, décalcomanie et collage. Pour créer son univers iconoclaste et blasphématoire, il utilisait des thèmes empruntés à la religion catholiques, mais aussi l'explication des rêves que donne Freud. L'impact fut énorme. Peut-être même particulièrement dans le genre humoristique. Le dessinateur américain Edward Gorey fut redevable à ses trouvailles, comme beaucoup d'autres artistes. Egalement aux Pays-Bas, sa technique de collage a eu un impact durable. En 1977 par exemple, Gerrit Komrij a fait vingt poèmes avec des collages de l'artiste J.B. Meinen, qui furent publiés sous le nom de De verschrikking. Rudy Kousbroek publia en 1981 Vincent of het geheim van zijn vaders lichaam, avec des illustrations qu'Ernst aurait pu utiliser pour ses collages.
La femme 100 têtes fut le premier roman-collage. Le titre est déjà en soi un collage riche de significations: La femme cent têtes tout comme La femme sans tête - et il y a encore d'autres possibilités comme: '100 têtes', 'sans tête', 's'entête' ou 'sang tête'. Les neuf chapitres 'racontent' les aventures d'une femme, qui, pour certains, représente la vierge Marie. Elle s'appelle Wirrwarr, Perturbation et Germinal ('ma soeur', qui bivouaque toute seule au milieu de fantômes et de fourmis). Etant donné que les pages ne contiennent qu'une seule illustration accompagnée d'une brève légende, le lecteur doit surtout suivre la piste des illustrations. Même si leur effet se veut déconcertant, leur signification est cruciale. Dans le premier chapitre par exemple, les collages successifs s'avèrent tous prendre position contre le dogme de l'Immaculée Conception. Les légendes ont été publiées séparément plus tard par Ernst dans Le poème de la femme 100 têtes (1959). Deux autres romans-collages ont été publiés en 1930 et 1934. Rêve d'une petite fille qui voulut entrer au Carmel contient une certaine intrigue, et pour Une semaine de bonté, l'auteur a emprunté des idées à l'érotisme, l'hystérie et au mysticisme.

Rencontre

Les deux premiers romans-collages sont parus chez Carrefour, la maison qui appartenait au libraire Pierre Lévy (1894-1945). Cette jeune maison d'édition parisienne publie de 1929 à 1931 le magazine surréaliste Bifur et elle a réuni assez rapidement et jusqu'en 1931 quelques grands noms de la littérature du vingtième siècle: Max Ernst, Henri Michaux, Franz Kafka, James Joyce, William Carlos Williams et Man Ray. L'éditeur et l'artiste se sont rencontrés en 1926 à l'occasion de l'exposition d'une série de gravures d'Ernst: 'L'histoire naturelle'.
Le 20 décembre 1929, La femme 100 têtes est paru. Etant donné que la production était coûteuse et la vente incertaine, 1000 exemplaires seulement furent imprimés. La vente s'est avérée excellente et en quelques semaines le stock de l'édition du Carrefour fut épuisé. En plus de l'édition normale, 88 exemplaires sont parus sur Hollande Pannekoek. Dans ces exemplaires, les gravures sont imprimées de façon plus nette et elles sont mieux préservées. L'exemplaire que possède la Bibliothèque nationale des Pays-Bas est le numéro 51/88. Il contient comme annexe supplémentaire un catalogue de l'importante exposition en 1921 à la Galerie Au Sans Pareil, qui sur invitation d'André Breton, était entièrement consacrée à l'œuvre d'Ernst. Le livre est relié par l'Atelier Alix (Paris) d'une manière assez simple en cuir vert, en cassette. Les Alix sont des relieurs depuis des générations et le chef de l'atelier de reliure de la Bibliothèque nationale de France (BnF) appartient à cette famille. En 1949, sa petite-fille Hélène Alix, qui y travaillait également à la BnF, quitte cet emploi pour se mettre à son compte et créer avec son mari son propre atelier. En 1959, l'atelier continue à fonctionner malgré la mort du mari, Henri Alix (il n'avait que 38 ans), et par la suite, Jean-Bernard, leur fils, viendra y travailler comme relieur. Beaucoup de reliures faites par Alix présentent des motifs abstraits, basés sur des dires de l'auteur et de l'illustrateur sur l'histoire ou sur les personnages du livre. L'atelier produisait également des reliures dans un style plutôt Art déco.

jeudi 23 décembre 2010

La photographie préraphaélite ////////////////////

Henry Peach Robinson (1830-1901) "She never Told her Love" 1857 
 Epreuve sur papier albuminé à partir d'un négatif verre au collodion humide
H. 18 ; L. 24,1 cmParis, musée d'Orsay© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Une ballade d'amour et de mort : photographie préraphaélite en Grande Bretagne, 1848-1875

Dans l'Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, en pleine époque victorienne, l'esthétique des peintres préraphaélites trouve de nombreux échos chez les photographes soucieux d'être reconnus en tant qu'artistes. Ceux-ci sont, comme les peintres, marqués par les écrits de John Ruskin, premier théoricien des préraphaélites. L'auteur y préconise un retour à la nature et à l'artisanat, se fait le défenseur d'une vision précise et exalte l'architecture médiévale à laquelle il attribue des hautes qualités morales menacées par l'industrialisation.

Peintres préraphaélites et photographes victoriens se connaissent. Ils traitent les mêmes thèmes historiques, inspirés par Dante, Shakespeare, Byron ou Lord Tennyson, le "poète lauréat". Ils empruntent également à la vie moderne leurs sujets à tendance sociale et édifiante, si bien que s'établit une véritable communauté de vision entre bien des tableaux de John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti, Ford Maddox Brown et les épreuves de Julia Margaret Cameron, Roger Fenton, Lewis Carroll et Henry Peach Robinson. Un riche et fructueux dialogue s'instaure entre peintres et photographes, à la découverte duquel cette exposition nous invite.

8 mars - 29 mai 2011
Musée d'Orsay

Odilon Redon //////// à venir //////

Odilon Redon

Prince du Rêve

Le vitrail - Vers 1900
Figure essentielle de l'art au tournant des XIXe et XXe siècles, Odilon Redon (1840-1916) a profondément marqué la génération symboliste, notamment par ses Noirs que célèbrèrent les plus grands critiques, avant d'être admiré par les jeunes peintres de la couleur, Nabis et Fauves. Il est sans doute aujourd'hui, parmi les inventeurs de l'art moderne, celui qui demeure le moins connu du public.


Cette rétrospective réunissant peintures dessins, pastels et fusains, ainsi que des estampes, dans un parcours chronologique, s'attachera à mettre en évidence l'évolution du peintre, de l'époque angoissée des noirs jusqu'à la profusion colorée de ses dernières oeuvres.

//// Galeries nationales, Grand Palais ////
23 mars 2011 – 20 juin 2011 

 

Lumières d'Odilon Redon

Fleur de sang 1895  
En pleine époque positiviste, Odilon Redon (1840-1916) a incarné une figure énigmatique et controversée du mouvement symboliste. Organisé "hors les murs" dans le cadre de l'abbaye de Fontfroide dont la bibliothèque conserve le décor de l'artiste Le Jour et la Nuit  (1910), le colloque sera un contrepoint utile à l'exposition présentée aux Galeries nationales du Grand Palais puis au musée Fabre de Montpellier. Les meilleurs spécialistes se pencheront sur le rôle qu'il a joué dans le domaine de l'estampe, sur son iconographie et sur ses rapports avec le monde artistique et littéraire.

Sous la direction de Rodolphe Rappetti, en partenariat avec le musée Fabre (Montpellier), l'université Paul Valéry Montpellier III et l'abbaye de Fontfroide

 

 

Aubrey Vincent Beardsley /////////////

Aubrey Vincent Beardsley, né le 21 août 1872 à Brighton et mort le 16 mars 1898 à Menton, est un illustrateur britannique, souvent associé au mouvement Art nouveau. Sa carrière en temps qu'artiste débuta à la suite de sa rencontre avec le peintre préraphaélite Edward Burne-Jones, qui l'orienta vers la Westminster School of Art où Beardsley suivit l'enseignement du professeur Frederick Brown.

Il fit ses débuts d'illustrateur en faisant face à un travail colossal pour un jeune artiste, à savoir les cinq cent vignettes et illustrations pour Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory.

Contemporain d’Oscar Wilde, il réalisa pour ce dernier des dessins pour sa pièce Salomé. Le succès fut à la hauteur du scandale.

Dandy et moderniste, Aubrey devint célèbre pour avoir fondé un magazine innovant, The Yellow Book, dont il fut le directeur artistique des cinq premiers volumes avant que, associé à tort au scandale du procès d'Oscar Wilde, il ne soit renvoyé de son poste par son éditeur John Lane.

Son plus grand succès fut certainement le somptueux travail qu'il accomplit pour The Rape of Lock d'Alexander Pope et Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier.

Beardsley était aussi auteur. Il laisse derrière lui de nombreux poèmes et un roman baroque et érotique, L'histoire de Vénus et Tannhauser : Sous la Colline, librement inspiré d'un opéra de Wagner dont il appréciait particulièrement la musique. Beardlsey ne se limita pas à l'illustration de texte : il exécuta de nombreux travaux pour des magazines tels que The Sudio ou The Savoy (co-fondé par Beardsley avec son éditeur Leonard Smithers).

De confession anglicane, Aubrey Beardsley suivit l'exemple de sa soeur Mabel et sous la tutelle d'André Raffalovitch se convertit au catholicisme.

Venu dans le sud de la France pour se soigner de la tuberculose, il mourut dans le dénuement à l’âge de 25 ans.

Aubrey Beardsley reste connu pour ses illustrations stylisées et sinueuses en noir et blanc où l’on perçoit l’influence de l’art japonais et de l'art rococo. Son art, jugé grotesque et décadent par la bonne société de son époque, a plus tard été vu comme une critique de l'hypocrisie de la société victorienne.