jeudi 23 décembre 2010

Aubrey Vincent Beardsley /////////////

Aubrey Vincent Beardsley, né le 21 août 1872 à Brighton et mort le 16 mars 1898 à Menton, est un illustrateur britannique, souvent associé au mouvement Art nouveau. Sa carrière en temps qu'artiste débuta à la suite de sa rencontre avec le peintre préraphaélite Edward Burne-Jones, qui l'orienta vers la Westminster School of Art où Beardsley suivit l'enseignement du professeur Frederick Brown.

Il fit ses débuts d'illustrateur en faisant face à un travail colossal pour un jeune artiste, à savoir les cinq cent vignettes et illustrations pour Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory.

Contemporain d’Oscar Wilde, il réalisa pour ce dernier des dessins pour sa pièce Salomé. Le succès fut à la hauteur du scandale.

Dandy et moderniste, Aubrey devint célèbre pour avoir fondé un magazine innovant, The Yellow Book, dont il fut le directeur artistique des cinq premiers volumes avant que, associé à tort au scandale du procès d'Oscar Wilde, il ne soit renvoyé de son poste par son éditeur John Lane.

Son plus grand succès fut certainement le somptueux travail qu'il accomplit pour The Rape of Lock d'Alexander Pope et Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier.

Beardsley était aussi auteur. Il laisse derrière lui de nombreux poèmes et un roman baroque et érotique, L'histoire de Vénus et Tannhauser : Sous la Colline, librement inspiré d'un opéra de Wagner dont il appréciait particulièrement la musique. Beardlsey ne se limita pas à l'illustration de texte : il exécuta de nombreux travaux pour des magazines tels que The Sudio ou The Savoy (co-fondé par Beardsley avec son éditeur Leonard Smithers).

De confession anglicane, Aubrey Beardsley suivit l'exemple de sa soeur Mabel et sous la tutelle d'André Raffalovitch se convertit au catholicisme.

Venu dans le sud de la France pour se soigner de la tuberculose, il mourut dans le dénuement à l’âge de 25 ans.

Aubrey Beardsley reste connu pour ses illustrations stylisées et sinueuses en noir et blanc où l’on perçoit l’influence de l’art japonais et de l'art rococo. Son art, jugé grotesque et décadent par la bonne société de son époque, a plus tard été vu comme une critique de l'hypocrisie de la société victorienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire