jeudi 23 décembre 2010

La photographie préraphaélite ////////////////////

Henry Peach Robinson (1830-1901) "She never Told her Love" 1857 
 Epreuve sur papier albuminé à partir d'un négatif verre au collodion humide
H. 18 ; L. 24,1 cmParis, musée d'Orsay© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Une ballade d'amour et de mort : photographie préraphaélite en Grande Bretagne, 1848-1875

Dans l'Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, en pleine époque victorienne, l'esthétique des peintres préraphaélites trouve de nombreux échos chez les photographes soucieux d'être reconnus en tant qu'artistes. Ceux-ci sont, comme les peintres, marqués par les écrits de John Ruskin, premier théoricien des préraphaélites. L'auteur y préconise un retour à la nature et à l'artisanat, se fait le défenseur d'une vision précise et exalte l'architecture médiévale à laquelle il attribue des hautes qualités morales menacées par l'industrialisation.

Peintres préraphaélites et photographes victoriens se connaissent. Ils traitent les mêmes thèmes historiques, inspirés par Dante, Shakespeare, Byron ou Lord Tennyson, le "poète lauréat". Ils empruntent également à la vie moderne leurs sujets à tendance sociale et édifiante, si bien que s'établit une véritable communauté de vision entre bien des tableaux de John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti, Ford Maddox Brown et les épreuves de Julia Margaret Cameron, Roger Fenton, Lewis Carroll et Henry Peach Robinson. Un riche et fructueux dialogue s'instaure entre peintres et photographes, à la découverte duquel cette exposition nous invite.

8 mars - 29 mai 2011
Musée d'Orsay

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